J'ai voulu planter, un oranger...

Suite des aventures dans le cirque de Mafate !

Après être rentrée dans le cirque par le col de boeuf (est), par le col du Taïbit (Sud), voilà que je m'attaque avec ma joyeuse équipe au Nord Ouest!

Après avoir récupéré Yo et Lulu à Saint Paul, nous grimpons en voiture jusqu'au quartier Sans-Souci de Saint Paul. De là part un chemin qui s'apelle la canalisation des orangers, qui longe la Rivière des Galets, la grosse rivière qui traverse le cirque de Mafate et qui débouche dans l'océan. Le temps est bruineux mais on a de la vue, les nuages gris donnent une petite allure mystique au paysage, sympatoche.

Le chemin est facile, après une petite grimpette de 15-20 minutes, on tombe sur du tout plat qui longe la ravine.

On découvre au fur et à mesure de notre avancée le piton cabris, une petit montagne qui sépare les ilets d'Aurère et ilet à Malheur du reste de Mafate. Sur notre gauche, de l'autre côté de la rivière c'est le village de Dos d'âne qui nous surplombe. 

En bas, près de la rivière, c'est l'ilet de Deux Bras où des gens écoutent de la musique qui arrive jusqu'à nos oreille, ça a l'air bien vivant en bas.

Au fur et à mesure des tournants, Mafate se découvre, bientôt on aperçoit un relief incroyable! Comment l'érosion peut faire des choses si complexes?!

Je regrette de ne pas avoir un angle suffisant pour embrasser tout le paysage avec mon appareil photo, je le garde dans ma tête, tant pis pour vous ;)

On s'arrête au premier ilet, les lataniers pour manger nos sandwichs, les marmailles sont en vacances, c'est la folle ambiance dans le petit village de quelques dizaines de maisons.

Après une bonne pause, on continue notre route pour nous rendre à notre lieu de camping du soir, à Cayenne, là où vivent 8 familles mafataises, un micro plateau avant Grand Place. Là, on va chez J., il tient le petit camping de Cayenne, fait restau etc... Nous on campe juste sur son terrain et on profite de sa compagnie et de ses histoires.

J. nous raconte qu'il arrive à bien s'en sortir en travaillant quelques jours par mois pour l'ONF, il entretient les chemins, les guets, les balises...avec des permanents de l'ONF. Il nous parle de la difficulté pour motiver les gens de Mafate à faire ce type de travail. Avec ça et le camping qui marche bien, il arrive à se débrouiller comme il faut. L'ambiance est géniale, musique, rhum arrangé "médicinal" (citronnelle, faham, je sais plus quoi d'autre). On dort sans souci, il fait bon, les étoiles sont dégagées, les chats miaulent et les caravanes ne passent pas, il n'y a pas de route. 

Le problème, c'est le lendemain...on s'attend à 7h de marche, en fait ça en fera que 5h30, c'est pas si mal. On remonte la descente qu'on a fait la veille, on grimpe juqu'à 1000m (on a dormi autour de 500-600m) à l'ilet des orangers (je les ai pas vu les orangers ,j'ai plus vu du maïs), un ilet coincé entre deux ramparts, maginfique et trés vivant aussi (la musique est toujours par là). Après une pause goûter au bar du coin, on continue le voyage, vers la Brèche. C'est le point où on peut choisir de continuer dans Mafate vers Roche Plate ou de monter pour sortir du cirque par le Maïdo (2200m). C'est la seconde option qu'on prend, on bosse lundi. Et c'est parti pour 2 heures d'ascension qui ont été bien dures pour mon moral ! Quand le manque de sucre se pointe, les pieds marchent vraiment moins bien! J'ai moins de photos de cette étape là parce que j'essayais de me concentrer sur mon avancement. Mais la vue! Woua! De la folie! Avec un temps magnifique en plus!

Bref, je l'ai fait, malgré le désespoir à la vue du panneau qui te dis que tu en es seulement à la moitié de la montée alors que tu es déjà à la limite du renoncement (impossible bien sûr). Heureusement, une bande de retraités randonneurs m'a fait des blagounettes, ils m'ont encouragée jusqu'en haut, en me rassurant sur la distance qu'il restait. Merci à eux.

A faire!

A bientôt pour la prochaine aventure

PS : J'ai toujours pas vu de baleines, à la fois dans Mafate c'est pas trop l'idéal ;) Mes voisins en ont vu (grrr) !! Elles sont là, il faut que j'aille guetter dans l'Ouest.